La loi sur la sécurité intérieure adoptée
mardi 21 DECEMBRE 2010, 23:51 France
Crédits photo : AFP_PATRICK KOVARIK
Le projet de loi sur la sécurité intérieure (Loppsi 2) a été adopté à une large majorité mardi par l'Assemblée nationale en deuxième lecture. Le texte, qui comporte l'essentiel des mesures annoncées par Nicolas Sarkozy lors du discours de Grenoble l'été dernier, a été salué par le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux
305 voix contre 187. Le projet de loi "d'orientation et de programmation sur la performance de la sécurité intérieure", dit Loppsi 2 a été adopté mardi sans véritable accroc à l'Assemblée nationale. Y compris sur le très contesté assouplissement du permis à points.
Sur le permis de conduire, les députés UMP sont arrivés à leurs fins et ont voté un délai de deux ans, au lieu de trois, pour récupérer l'intégralité des points alors que le gouvernement soulignait qu'il n'en voulait pas. Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, avait vu jeudi son amendement rejeté en séance.
Mais, ce rebondissement mis à part, toutes les autres mesures, même celles qui avaient fait grincer des dents au Sénat, sont passées sans aucun accroc. Peines planchers pour les violences aggravées, et non plus pour les seuls récidivistes, extension de la surveillance judiciaire ou allongement de la période de sûreté pour les meurtriers de policiers, l'arsenal répressif sort renforcé. La vidéosurveillance voit également son champ étendu.
C'est "un message de fermeté" à l'adresse d'une "délinquance sans scrupules, sans foi ni loi, faisant régner la terreur", a affirmé mardi Jacques-Alain Bénisti pour expliquer le vote du groupe UMP. Le PS n'a lui eu de cesse de dénoncer une énième loi en matière de sécurité, "la 16e loi en huit ans", et la baisse des effectifs des forces de l'ordre.
Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux s'est réjoui de ce vote dans un communiqué. "La Loppsi répond aux défis posés par les formes les plus nouvelles et les plus violentes de la délinquance, qu'il s'agisse de se doter de nouveaux outils techniques en développant la vidéoprotection ou en créant des logiciels de rapprochement judiciaire". (source AFP)